L’année 2026 apportera une bonne nouvelle pour l’économie tunisienne. En effet, selon la dernière édition du Commodity Markets Outlook de la Banque mondiale les prix du brut devraient baisser l’année prochaine. Selon ce rapport, publié au mois d’Octobre 2025, la surabondance de l’offre mondiale de pétrole s’est considérablement accentuée en 2025 et devrait encore augmenter l’année prochaine, pour atteindre un niveau supérieur de 65 % au pic enregistré en 2020. La hausse de la demande mondiale de pétrole est moins forte dans un contexte d’adoption croissante des véhicules électriques et hybrides et de stagnation de la consommation de pétrole en Chine. Le prix du baril de Brent devrait reculer de 68 dollars en moyenne en 2025 à 60 dollars en 2026, soit son plus bas niveau depuis cinq ans.
Cette anticipation de la Banque Mondiale est confirmée par les principales agences suivant le dossier. En effet, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), la moyenne du prix du Brent devrait s’établir à 52 dollars le baril en 2026, contre 69 dollars en 2025. Les stocks mondiaux de pétrole devraient augmenter en moyenne de 2,6 millions de barils par jour au quatrième trimestre 2025 et rester élevés tout au long de 2026, exerçant une pression à la baisse sur les prix. La production de pétrole brut de l’OPEP+ devrait augmenter de 500 000 barils par jour en 2025 et de 600 000 barils par jour en 2026, selon l’EIA.
La Banque Goldman Sachs anticipe de son côté un prix moyen de 56 dollars le baril en 2026, contre 60 dollars en 2025.
On retrouve certains sites d’informations qui prévoient un effondrement des prix pouvant atteindre 50 dollars le baril d’ici la fin de l’année 2026, en raison d’un excédent d’offre de 1,8 million de barils par jour prévu entre le quatrième trimestre 2025 et le quatrième trimestre 2026
La chute du prix du Brent profitera certainement à la Tunisie. Etant importateur net de pétrole depuis des années, la Tunisie accuse un déficit énergétique énorme qui aggrave son déficit commercial.
Selon les statistiques publiées par l’Institut Nationale de la Statistique, les importations de produits pétroliers raffinés ont augmenté de plus de 25% en 2024, atteignant près de 4 millions de tonnes. L’année dernière on a déboursé 8,5 milliards de dinars pour les produits énergétiques, ce qui affaiblit nos réserves en devises.
L’année en cours le secteur de l’énergie continue de souffrir d’un déficit énorme. Au premier semestre, les exportations des produits énergétiques ont chuté de 36.3%, alors que les importations ont baissé de seulement 16%.
Le déficit de la balance énergétique continue de constituer la plus grande cause du déficit commercial. En effet, le déficit de la balance commerciale énergétique a diminué de 3% à la fin du mois d’août 2025 par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant 7.5 milliards de dinars contre 7.7 milliards de dinars en 2024.
ABOU FARAH




















