Dans un souci d’amélioration de l’efficacité de l’administration tunisienne, le président de la République avait donné instruction au gouvernement de présenter un plan de réduction et fusion d’institutions publiques qui chevauchent ou qui n’ont pas aucun intérêt. L’idée intervient dans un contexte de volonté de restructuration de l’administration tunisienne et de réduction de la dépense publique dans une conjoncture de finances publiques sous pression. Malheureusement le gouvernement tunisien n’a rien présenté au président de la République jusqu’à présent. Aucune décision dans ce sens n’a été prise. Pourtant ce ne sont pas les idées qui manquent.
Malheureusement les tunisiens nous sommes connus d’être bons dans les idées, mais très lents dans l’exécution et c’est là tout le problème des réformes en Tunisie.
Si la Tunisie l’a pensé, l’Egypte vient de le faire.
En effet, le président du gouvernement égyptien Mustapha Madbouli, lors d’un conseil ministériel tenu hier, vient de prendre la décision de la liquidation et l’élimination de 4 instances économiques, la fusion de 7 instances nationales et le changement du statut de 9 instances en « publiques » afin d’améliorer leurs gestion en introduisant plus de souplesse et la rattacher au budget de l’Etat.
L’Egypte compte actuellement plus de 59 instances économiques et ils ne seront plus que 39 dans les prochaines semaines. Pour le faire, le gouvernement égyptien avait constitué une commission d’experts qui ont présenté les résultats d’une étude approfondies de toutes les instances existantes.
Cette décision concerne principalement les instances économiques et constituent la première vague d’un grand projet de restructuration administrative.
En Tunisie, et après plus de 2 ans de l’instruction présidentielle, les choses ne semblent pas bouger. On s’attendait à des décisions qui se matérialiseront au niveau du budget de l’Etat pour 2026, mais rien n’a été mentionné.
Pourtant on retrouve plusieurs structures administratives qui peuvent fusionner pour avoir une meilleure efficacité. D’autres structures sont considérées comme des « coquilles vides » et n’ont aucun intérêt sauf d’offrir des postes d’emplois et des salaires pour des fonctionnaires qui ne font rien.
Il est important de bien travailler sur ce dossier afin de réduire les dépenses publiques et améliorer la performance des structures et le redéploiement du personnel