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Pauvreté en Tunisie : les défis structurels et les nouveaux risques

Lexpert Editeur Lexpert
9 septembre 2025
in Actualités, Economie
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Avec la succession des crises nationales, et les bouleversements sur la scène internationale, la planification économique est désormais difficile. N’empêche, certains enjeux et défis demeurent au devant de la scène. La pauvreté est l’un des enjeux structurels et aussi l’un des défis majeurs pour les prochaines années. En effet, la pauvreté en tant que constat, est la résultante de plusieurs autres défis lies principalement à la démographie, la croissance économique, l’inflation, le pouvoir d’achat et la justice sociale. Au jour d’aujourd’hui, le sentiment chez la majorité des tunisiens est qu’il existe un processus d’appauvrissement qui est en train de ravager une grande partie de la population.

Un pauvre dépense moins de 211 dinars/mois :

Selon les chiffres officiels publiés en Tunisie, une personne est pauvre lorsque ses dépenses sont inférieures à 211 DT / mois. Partant de cette nomenclature, le taux de pauvreté en Tunisie aurait atteint 16,6% en 2021 (12,7% en milieu urbain et 24,8% en milieu rural). Quant à la pauvreté extrême, elle aurait atteint 2,9% (1,7% en milieu urbain et 5,3% en milieu rural). Si on reprend des séries statistiques, et par rapport aux deux enquêtes précédentes sur la consommation, la pauvreté a certes baissé entre 2010 et 2015 (15,2% en 2015 contre 20,5% en 2010) mais elle est remontée à16,6% en 2021 contre 15,2% en 2015. L’augmentation du taux de pauvreté entre 2015 et 2021 a touché toutes les régions sauf la région du Nord-Ouest qui a vu son taux baisser de 28,4% à 22,5% lors de la période et la région du Grand Tunis (de 5,3% à 4,7%).

L’analyse du profil de la pauvreté en Tunisie affirme que plus de 50% des pauvres sont en situation de pauvreté chronique. Selon l’UNICEF, le taux de pauvreté des enfants est passé de 19% en 2015 à 26% en 2022, soit 826000 enfants. Les enfants représentent 27% de la population, mais ils représentent 40% des pauvres. Des chiffres alarmants qui montrent le niveau de précarité de la population. Cette précarité se manifeste encore plus au niveau de la classe moyenne. En effet, selon les chiffres, 10% de ménages non pauvres, vivant juste au-dessus du seuil de pauvreté, sont susceptibles de tomber dans la pauvreté à la suite d’un choc. Dieu sait, le nombre de chocs qui se sont succédés ces dernières années, passant par les problèmes du terrorisme en Tunisie, à la crise du Covid-19 en arrivant à la guerre russo-ukrainienne et son impact sur les produits alimentaires.

Au niveau des rapports de l’INS on distingue entre pauvreté monétaire et pauvreté multidimensionnelle, c’est-à-dire le niveau d’accès aux services de santé, du logement, de l’eau potable, de l’électricité,….Cette distinction montre aussi qu’une grande partie des ménages tunisiens qui sont au dessus du seuil de la pauvreté monétaire, sont exposés à la précarité.

Depuis 2011, la situation s’est aggravée à la suite des chocs économiques successifs : ralentissement de la croissance, instabilité politique, chute du tourisme après les attentats de 2015, crise sanitaire liée au Covid-19, et récemment l’impact de la guerre en Ukraine sur les prix mondiaux de l’énergie et des denrées alimentaires.

Le niveau de croissance économique très faible durant la dernière décennie demeure l’un des principaux éléments qui a accentué le niveau e pauvreté en Tunisie. L’incapacité de l’économie tunisienne à créer des emplois qui peuvent répondre au nombre de chômeurs fait plonger plusieurs actifs dans la pauvreté. Selon les derniers chiffres de l’INS, le taux de chômage a atteint 15.7% soit plus de 665.000 personnes, le taux de chômage des jeunes atteint quant à lui un niveau insupportable de 37.7%.

L’analyse des chiffres confirme aussi que 40% des emplois sont le secteur informel, c’est-à-dire sans couverture sociale ou protection juridique. Cette situation augmente le sentiment d’injustice et de précarité.

Le coût de la vie augmente depuis des années avec une inflation galopante. Même si le taux d’inflation est en train de baisser depuis des mois enregistrant 5.2% au mois d’Août, l’inflation ressentie par les ménages est encore plus importante et se calcule à deux chiffres. L’indice des Prix à la Consommation, lui-même est contesté par certains et ne traduit pas la réalité des ménages. Il garde jusqu’à ce jour les base de l’enquête consommation de 2015, alors que les résultats de l’enquête consommation de 2021 sont déjà publiés.

Sur un autre plan et malgré la politique de l’Etat Social, annoncée par le Président de la République, les transferts sociaux de l’Etat ne répondent pas aux besoins de la population. En effet, seulement 263.000 personnes bénéficient des transferts monétaires permanents mensuels. Les transferts sociaux ne représentent que 6.6% du PIB. Le système de protection sociale est toujours sous pression à cause des problèmes de finances publiques.

Les risques à prendre en considération dans le budget 2026:

L’aggravation du niveau de pauvreté en Tunisie doit être prise avec beaucoup de sérieux car ses conséquences sont très importantes.

Comme en 2010, la pauvreté peut engendrer de l’instabilité politique et sociale.

Cette situation, peut aussi accentuer les flux migratoires vers l’étranger. Selon certaines études, plus de 7 jeunes sur dix veulent quitter le pays pour des conditions de vie meilleure et un travail, pour d’autres études ce ne sont de 42% veulent émigrer.

Le niveau élevé de la pauvreté peut aussi amplifier la crise économique du pays. En effet, plus de pauvres signifie moins de consommation et donc moins de croissance économique.

Sur un autre plan et vu la vulnérabilité surtout des jeunes chômeurs et issus des milieux pauvres, ils sont constamment la cible de réseaux mafieux afin de commettre des crimes ou de sombrer dans l’extrémisme.

Pour conclure, les risques liés à l’accentuation du rythme de la pauvreté en Tunisie, et surtout l’effritement de la classe moyenne, dont une grande partie est en train de basculer dans la pauvreté, sont importants et doivent pris en considération dans les politiques publiques.

L’aspect social, et de justice sociale voulu par le président de la République, doit se manifester impérativement dans le prochain budget de 2026 afin d’éviter des catastrophes.

L’aspect social ne peut pas se résumer à l’augmentation des transferts sociaux pour les plus démunis, mais aussi à travers la promotion de l’emploi productif via les petites entreprises, l’amélioration du ciblage des aides sociales, l’encouragement de l’économie sociale et solidaire, la maitrise de l’inflation et de l’économie informelle,….Il s’agit en résumé de redéfinir un modèle de développement inclusif et réduire l’injustice et les inégalités.

ABOO FARAH

 

 
 
 
 
 
 
 
 
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