Dans une déclaration exclusive à « Al-Khabir », l’économiste Maher Belhaj a mis en garde contre les risques liés au recours de l’État au financement de la Banque Centrale à travers des avances monétaires importantes. Selon lui, bien que cette solution procure une liquidité temporaire, elle risque d’aggraver les pressions inflationnistes, affaiblir le dinar et déséquilibrer les finances publiques à moyen terme.
Belhaj a souligné que le financement monétaire direct doit rester un instrument exceptionnel, utilisé uniquement dans des situations précises, et non pas devenir une politique de substitution visant à compenser la faiblesse des ressources fiscales.
Il a également attiré l’attention sur la hausse attendue de la masse salariale de plus de 10 % en 2026, ce qui accentuera la pression sur le budget de l’État. L’économiste appelle ainsi à l’élaboration d’une politique claire de maîtrise des dépenses et d’amélioration de la productivité dans le secteur public.
Enfin, Belhaj a averti que la combinaison d’un financement monétaire massif et d’un niveau de dépenses publiques élevé, sans réformes structurelles parallèles, pourrait conduire à une aggravation du déficit et à une détérioration de la stabilité financière. Il a insisté sur la nécessité d’une coordination étroite entre les politiques budgétaire et monétaire, afin de garantir une croissance équilibrée et durable, loin des risques inflationnistes.





















