Sfax – Dans un développement grave, la direction de l’Entreprise Industrielle des Produits en Caoutchouc à Sfax a révélé un scandale majeur de détournement d’un montant d’environ deux millions de dinars tunisiens. L’affaire prend une dimension nouvelle avec l’implication avérée de plusieurs ouvriers et d’un membre du syndicat dans un réseau frauduleux interne.
Les tenants et aboutissants de ce que la direction avait précédemment qualifié de « pacte entre l’ouvrier et le diable » se précisent : la collusion n’était pas limitée à des éléments administratifs, mais s’est étendue à des acteurs au sein même de la structure syndicale de l’entreprise, pourtant censés défendre les droits des travailleurs et l’intérêt collectif.
L’enquête interne, saluée par la direction pour son « discernement et sa gouvernance » efficace, a montré que les personnes impliquées ont abusé de leurs positions pour faciliter des opérations frauduleuses en coordination avec des grossistes, dans le cadre d’un système méthodique visant à porter préjudice aux actifs de l’entreprise pour des motifs personnels.
La direction est parvenue à démanteler ce réseau complexe et à identifier avec précision les responsabilités, avant de prendre la décision ferme de transmettre l’intégralité du dossier à la justice.
Ce scandale soulève de sérieuses questions sur la violation de la confiance au sein des installations industrielles nationales et renforce la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de gouvernance pour protéger les institutions publiques contre les réseaux de corruption interne, y compris au sein des instances représentatives du personnel.
abou farah