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Que valent nos diplômes ?

Lexpert Editeur Lexpert
17 septembre 2025
in Actualités
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Plusieurs questions se posent depuis des années sur la qualité de l’enseignement supérieur en Tunisie, et ainsi la valeur des diplômes universitaires. Ces questions se posent sur un fond de chômage très élevé des diplômés du supérieur qui a atteint selon les derniers chiffres de l’INS plus de 23.5% (1er trimestre 2025), et les aspirations des diplômés tunisiens à quitter le pays pour des emplois aux pays du Golfe ou en Europe ou en Amérique. De l’autre côté la Tunisie est dotée d’universités qui ont un très grand historique et une reconnaissance internationale, et que les diplômés tunisiens sont très recherchés à l’étranger. Mais cette reconnaissance dépend des disciplines et des régions.

 

Une valeur reconnue à l’international pour certaines disciplines :

 

A l’international la valeur des diplômes tunisiens est très reconnue dans certaines disciplines tel que l’ingéniorat, la médecine, la pharmacie, l’informatique. Mais d’autres disciplines sont moins reconnues.

Même si les universités tunisiennes ne sont pas bien classées dans les classements mondiaux des universités, mais le fait d’y figurer est en soi un honneur.

En effet, huit universités publiques tunisiennes se sont classées dans le Times Higher Education World University Rankings 2025 à savoir  l’Université de Tunis  Manar, l’Université de Sfax, l’Université de La Manouba, l’Université de Monastir, ainsi que les universités de Gabès, Carthage, Sousse et Tunis. Le classement a attribué à l’Université de Tunis El Manar la position 801-1000, tandis que l’Université de Sfax s’est classée entre la 1001e et la 1200e place. Ce classement repose sur 18 indicateurs de performance pour évaluer les universités dans les domaines de l’enseignement, de l’environnement de recherche, de la qualité de la recherche, de l’industrie et des perspectives internationales. Plus de 20 000 universités de 115 pays ont participé à ce classement, mais seulement 2092 d’entre elles ont été classées.

Un autre classement mondial intègre aussi les universités tunisiennes, celui du Center for World University Rankings (CWUR), avec l’Université de Tunis El Manar a la 948ème position, l’Université de Sfax (1141ème), l’Université de Monastir (1362ème), l’Université de Carthage (1382ème) et l’Université de Sousse (1942ème).

Quand au classement réalisé par le « US NEWS BEST GLOBAL UNIVERSITIES » c’est l’université de Sfax  qui se classe à la 956ème au niveau mondial, 45ème en Afrique, et première en Tunisie, suivie de l’université de Tunis El Manar : 1048ème au niveau mondial, 53ème en Afrique, et deuxième en Tunisie.

Cette reconnaissance internationale des universités tunisiennes est matérialisée par une reconnaissance de la valeur des diplômes tunisiens. Selon l’Ordre des ingénieurs tunisiens, le nombre d’ingénieurs est passé de 4292 en 2010 à 7275 en 2014 et 8500 en 2024. Entre 2015 et 2024, plus de 45000 ingénieurs ont quitté le pays vers les pays du Golfe ou l’Europe. Faut-il rappeler que 90.000 ingénieurs sont inscrits dans l’ordre des ingénieurs et qu’un ingénieur coûte à la collectivité publique plus de 100.000 dinars pour avoir son diplôme.

Pour la spécialité de la Médecine, ce sont 6 000 médecins qui ont quitté la Tunisie au cours des quatre dernières années (entre 2021 et 2025), un chiffre qui inclut une forte proportion de jeunes praticiens. En 2024, près de 1 400 à 1 600 médecins ont émigré.

 

Une reconnaissance nationale malgré les critiques :

Sur le niveau national, les diplômes délivrés par les universités publiques tunisiennes sont un ticket pour participer aux différents concours de la fonction publique. Quant aux diplômés des universités privés et qui sont reconnus par le ministère de l’enseignement supérieur, la valeur dépend du nom de l’université et la qualité des programmes.  En termes d’employabilité, avoir un diplôme n’est pas synonyme de poste d’emploi. Le marché de l’emploi tunisien est aujourd’hui en quête de spécialités techniques ou scientifiques au dépend des spécialités littéraires.

Depuis des années on critiquait le système universitaire tunisien de sacrifier la qualité au dépend de la quantité. Or les chiffres réfutent cette critique. En effet, en 2010, année record, les diplômés du supérieur ont atteint 86035 pour un total de 260.000 étudiants à 57923 en 2016 et 61924 en 2024 pour 290.000 étudiants (public et privé).

D’autres critiques portent aussi sur les faiblesses du contenu pédagogique des diplômes tunisiens et son inadéquation avec le marché du travail. Or, les « success story » de centaines de tunisiens qui excellent dans leurs domaines que ce soit en Europe ou dans les pays du Golfe, témoignent de la qualité de la formation des diplômés tunisiens.

On attribue aussi aux diplômés tunisiens qu’ils ont une formation inadéquate avec les demandes du marché de travail. Une critique à laquelle il est facile de répondre. En effet, c’est dans ce cadre que depuis des années, plusieurs nouveaux diplômes ont été créés afin de répondre au marché du travail et que des diplômes sont co-construits avec le secteur privé. Une démarche qui semble apporter ses fruits dans certaines disciplines. Un travail est aussi réalisé au niveau de la qualité des compétences des diplômés tunisiens avec des programmes de soutien à la qualité (PAQ), et l’adoption d’un référentiel national des métiers et compétences pour mieux aligner la formation sur les besoins du marché.

En termes de production scientifique la Tunisie s’est classée au 10ème rang mondial sur 132 pays au cours de l’année 2023 selon l’agence nationale de la promotion de la recherche scientifique.

Mais le problème pour le chômage des diplômés du supérieur en Tunisien découle non pas de la reconnaissance de la valeur de ces diplômes, mais de la capacité du marché de l’emploi à absorber le nombre important des diplômés. En effet, le secteur public atteint une saturation et le secteur privé enregistre un développement très faible.

 

Une reconnaissance qui fait face à la concurrence :

Les diplômes tunisiens ont une valeur irréprochable, sur le plan national et international, avec des universités qui ont un long historique et des traditions ancrées tel que l’université de médecine de Tunis, ou l’école d’ingénieurs, ou l’INSAT, ou la faculté de droit de Tunis,…Ces universités ont vu passé des sommités sur leurs bancs, et qui ont pu préserver un certains niveau de qualité des études, surtout avec un système sélectif de scoring à l’entrée.

Les universités tunisiennes doivent encore travailler sur le développement de partenariats avec des universités étrangères, surtout anglophones, et l’échange d’étudiants avec les pays africains et européens. Migrer vers des diplômes en anglais, est une option sérieuse aujourd’hui. En effet, on vient d’intégrer récemment un doctorat en médecine en anglais, et aussi des masters en économie ou en droit de langue anglaise.

Un investissement massif dans la recherche et développement dans plusieurs domaines, et l’intégration de programmes de recherches internationaux, permettra aux universités tunisiennes plus de visibilité et une reconnaissance accrue de nos diplômes. En effet, la concurrence est rude sur le marché international venant principalement des pays asiatiques et aussi africains.

 

 

 

 

 
 
 
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