Le quotidien tunisien Le Maghreb a consacré, dans son édition récente, un dossier complet au secteur de l’industrie automobile, un secteur encore balbutiant mais porteur d’enjeux stratégiques pour l’économie nationale.
À travers ce travail, le journal revient sur les principales mutations que connaît l’automobile en Tunisie : de la montée en puissance de certaines unités de montage, à l’essor de l’industrie des composants destinés à l’export, en passant par les défis logistiques, réglementaires et environnementaux qui freinent encore l’essor de la filière.
Le dossier met en évidence la fragilité d’un secteur soumis à une rude concurrence internationale et dépendant largement des importations de pièces détachées, mais il souligne également des marges de manœuvre importantes. Parmi elles : la montée en gamme vers les véhicules électriques et hybrides, l’intégration progressive dans les chaînes de valeur régionales et la possibilité d’attirer davantage d’investissements étrangers.
Le Maghreb donne aussi la parole à des industriels et experts qui appellent à une vision claire de l’État en matière de politique industrielle. Tous s’accordent sur la nécessité de stimuler la recherche et développement, de renforcer la formation technique et d’alléger les contraintes administratives.
À l’heure où la Tunisie cherche à diversifier ses moteurs de croissance, l’automobile apparaît comme un chantier d’avenir. Le dossier du Maghreb a le mérite de dresser un état des lieux sans complaisance, tout en ouvrant le débat sur la place que ce secteur pourrait occuper demain dans l’économie tunisienne.





















