Les plus grands économistes, analystes et stratèges affirment que c’est la démographie qui va conduire les politiques et les alliances à l’échelle internationale durant les prochaines années.
Cette affirmation est confirmée par un article publié récemment sur les colonnes du journal italien « Corriere Della Serra » par deux journalistes Marx et Engels intitulé « Un fantôme hante l’Europe ».
L’article affirme par les chiffres le déclin démographique de l’Europe qui s’est accéléré ces dernières années. Le solde natalité-mortalité est négatif depuis 2012, et le taux de fécondité (nombre moyen d’enfants par femme) publié par Eurostat est tombé à un plancher de 1,38 en 2023 et, selon les données des États membres, devrait encore baisser en 2024. Selon les journalistes, ce faible taux de natalité crée un déséquilibre générationnel qui se manifeste par la difficulté des entreprises, clairement visible en Italie, à trouver du personnel pour remplacer ceux qui, ayant atteint un certain âge, doivent prendre leur retraite.
De plus, en partie à cause de l’allongement de l’espérance de vie, les systèmes de retraite connaissent des difficultés financières constantes. Mais le problème n’est pas seulement financier : si des enfants ne naissent pas, il y a pénurie de personnel pour s’occuper des personnes âgées. Et la situation est vouée à s’aggraver, comme le souligne également un article récent du Guardian basé sur des données Eurostat. En l’absence d’immigration, la population européenne, après une légère augmentation initiale, passerait de 447 millions actuellement à 295 millions en 2100, soit un tiers de moins.
Partant de cet article l’Europe aura certainement besoin d’immigrés pour son économie et elle pourra les trouver principalement en Afrique. En effet, selon les projections de la Division de la Population de l’ONU, la population africaine devrait passer de 1,2 milliard (2015) à environ 4,5 milliards en 2100. L’Afrique représenterait environ 39% de la population mondiale en 2100 (contre 17 % aujourd’hui). Environ 1,1 milliard d’enfants (moins de 18 ans) devraient vivre sur le continent en 2100, soit environ 47 % des enfants dans le monde.
En 2024, l’âge médian en Afrique est estimé à 19,17 ans, et il devrait augmenter à 35,06 ans en 2100, c’est-à-dire l’âge de la pleine production.
Ces données démographiques très importantes doivent être prises en considération par les pays européens dans l’élaboration de leur politique migratoire. La montée de l’extrême droite dans certains pays européens aura certainement des impacts économiques négatifs certains.
C’est sûr que la fin de ce siècle sera certainement africaine. BHA





















