Les relations diplomatiques entre l’Egypte et la Grande Bretagne sont au plus bas suite à des incidents qui se sont produits devant l’ambassade d’Egypte à Londres.
Depuis des semaines, plusieurs activistes égyptiens ferment les portes des ambassades égyptiennes dans certains pays européens en protestation contre la fermeture du passage de Rafah pour faire entrer les aides humanitaires pour les gazaouis.
L’activiste Anas Habib a commencé ce mouvement en fermant l’ambassade d’Egypte à La Haye aux Pays Bas. S’en suit une vague de manifestations dans plusieurs pays européens et Arabes devant les ambassades égyptiennes, et notamment en Tunisie.
Récemment des égyptiens à Londres ont fermé la résidence de l’ambassadeur d’Egypte et conduit des manifestations devant l’ambassade. C’est ainsi qu’un mouvement opposé soutenu par le régime égyptien s’est constitué pour protéger les ambassades égyptiennes. Ce mouvement est conduit par le jeune Abdelkader, nommé « MIDO » et président de l’Union des jeunes Egyptiens à l’étranger. Après des altercations avec des activistes égyptiens, il fut interpellé le 25 Août dernier par la police Britannique.
Le ministre des affaires étrangères s’est lui-même intervenu pour le libérer, en contactant les autorités britanniques, et il fut libéré le même jour.
En réponse à cet incident, les autorités égyptiennes viennent de lever les barrières en béton qui protègent l’ambassade Britannique en Egypte dans la prestigieuse cité de Garden City.
Les autorités ont expliqué ce geste par une recherche de plus de fluidité dans la circulation routière dans ce quartier. En réalité, ce geste vient en réponse à un mouvement déclenché sur les réseaux sociaux sous le titre « on ne protège pas ceux qui ne nous protègent pas ».
La décision égyptienne a eu un grand soutien populaire sur les réseaux, et auprès de la classe politique. Plusieurs égyptiens la considère comme une claque aux britanniques.
C’est ainsi que la Grande Bretagne vient de prendre la décision de fermer son ambassade en Égypte après la suppression des barrières de sécurité afin d’évaluer la situation. L’ambassade continuera à assurer certains services par téléphone selon le communiqué du ministère des affaires étrangères.
Cet incident, bien que significatif a réveillé en Egypte le spectre de la colonisation britannique. Les plaies de l’histoire colonialiste sont rouvertes, et risquent d’engendrer des réactions en chaines.
Plusieurs diplomates égyptiens assurent que cet incident n’aura pas de conséquences directes sur les relations Eypto-britannique, mais certains observateurs considèrent que c’est la goûte qui a fait débordé le vase, puisque les autorités britanniques ont déjà des réserves sur la politique égyptienne en matière de libertés et de droits de l’homme et l’ont fait savoir à plusieurs reprises.
Le feuilleton risque d’être long et à rebondissements.
Abou Farah