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BFPME : La banque zombie qui coûte une fortune à l’État tunisien

Lexpert Editeur Lexpert
28 août 2025
in Actualités, Economie
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À l’heure où la Tunisie a un besoin crucial de relancer son économie et de soutenir ses entrepreneurs, la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (BFPME) publie des états financiers qui dressent le constat d’un échec retentissant. Arrêtés au 31 décembre 2024 et qui ne seront soumis à l’approbation de l’assemblée générale que… en septembre 2025, ces documents révèlent une institution en état de mort cérébrale, maintenue artificiellement en vie par des injections massives de fonds publics.

Le constat accablant du bilan : des capitaux propres en négatif abyssal

Le bilan de la BFPME est sans appel. Son total d’actif stagne autour de 268 millions de dinars (MDT), mais le passif dépasse allègrement les 321 MDT. La raison ? Des capitaux propres profondément négatifs, à -53 millions de dinars.

Ce chiffre catastrophique est la résultante d’une hémorragie continue :

Un capital social de 100 MDT intégralement dilapidé.

Des pertes reportées cumulées de -142,9 MDT, une fosse qui ne cesse de se creuser.

Une année 2024 qui s’achève sur une nouvelle perte nette de -13,1 MDT.

En clair, la banque a déjà perdu plus d’une fois et demie son capital initial. Si elle était une entreprise ordinaire, elle aurait été mise en liquidation depuis longtemps.

À quoi « sert » encore la BFPME ? Une analyse cynique de son activité

La mission officielle de la BFPME est triple : octroyer des financements, garantir des prêts bancaires et prendre des participations dans le capital des PME. Dans les faits, son utilité réelle est toute autre.

Une coquille vide de financement : Son portefeuille de crédits à la clientèle (146,9 MDT) est en réalité massivement soutenu par des « ressources spéciales » (286,5 MDT), c’est-à-dire des fonds publics ou d’origine internationale qu’elle se contente de redistribuer. Son propre rôle de financeur est marginal.

Un garage à créances douteuses : Le poste « Provisions et agios réservés » s’élève à -219,9 MDT. Ce montant astronomique signifie qu’une part colossale des crédits qu’elle a accordés sont irrécupérables. La BFPME sert moins à financer les PME qu’à éponger les risques et les échecs, faisant porter le fardeau sur le contribuable.

Une machine à brûler de l’argent public : Malgré ses missions, ses produits d’exploitation (10,9 MDT) sont engloutis par des charges pharaoniques, notamment des frais de personnel qui atteignent 13,4 MDT – soit plus que tous les intérêts qu’elle perçoit ! La banque fonctionne comme un emploi public très coûteux, où la masse salariale est la première priorité, bien avant la santé financière ou le soutien aux PME.

Un outil de garantie étatique : Son principal « utilité » réside peut-être dans son hors-bilan. Elle gère 178,1 MDT de garanties reçues, majoritairement de l’État et des entreprises d’assurance. Elle permet ainsi de faire porter le risque de défaut des PME non pas sur les livres des banques commerciales, mais sur ceux de l’État, via cette structure dédiée. C’est une mécanique de dissimulation du risque souverain.

La continuité d’exploitation : un pari irréaliste financé par l’État

La note annexe l’affirme : les états sont établis « sur la base des hypothèses sous-jacentes de continuité d’exploitation ». Cette hypothèse est un euphémisme audacieux. Comment une banque en faillite technique peut-elle continuer ?

La réponse est dans son passif : 286,5 MDT d’« Emprunts et Ressources Spéciales ». Ces lignes représentent les fonds que l’État et les bailleurs continuent de lui confier, malgré tout. La BFPME ne vit que parce que l’État tunisien, son actionnaire à 60%, refuse de tirer le bilan et assume ses pertes de façon permanente.

Conclusion : Le syndrome de la mauvaise gestion institutionnalisée

Les états financiers de la BFPME ne sont pas juste le récit d’une mauvaise gestion. Ils sont le symptôme d’un mal profond : la création de structures publiques coûteuses, sans modèle économique viable, qui deviennent des trous noirs financiers et des machines à créer de la dette publique.

Alors, à quoi sert la BFPME ? À servir de caution à une politique de soutien aux PME qui n’en a que le nom. À offrir des emplois. À masquer les risques du système bancaire dans son hors-bilan. Et surtout, à illustrer l’urgence d’une réforme en profondeur d’un secteur public économique qui, loin d’être le moteur de la croissance, en est souvent le frein le plus coûteux.

En attendant la réunion de son assemblée générale en septembre 2025, une question demeure : combien de millions supplémentaires seront engloutis dans ce gouffre avant que les autorités ne prennent la décision qui s’impose ?

 

ABOU FARAH

 
 
 
 
 
 
 
 
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