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La sous-traitance dans les entreprises « Orange » et « Ooredoo » : une précarité déguisée en gestion institutionnelle

Lexpert Editeur Lexpert
9 juin 2025
in Actualités
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Comment des centaines d’agents peuvent-ils travailler quotidiennement au sein de grandes entreprises comme Orange et Ooredoo, sous supervision directe de leurs managers, sans être reconnus comme employés officiels ? Et comment justifier le recours à des sociétés intermédiaires alors qu’une loi interdisant ces pratiques a été promulguée ? Ces questions ne sont plus théoriques : elles reflètent une réalité brutale sur le marché du travail tunisien, où les intérêts économiques croisent des « contournements » organisationnels qui vident les réformes juridiques de leur sens, maintenant des milliers de travailleurs dans une précarité justifiée au nom de la « gestion administrative ».

Le nouveau code du travail : une quête législative pour la justice professionnelle
L’État tunisien a récemment introduit des modifications majeures au code du travail, visant notamment à lutter contre la sous-traitance et l’emploi indirect. Le texte interdit explicitement le recours à des intermédiaires pour les postes permanents, limitant les exceptions aux travaux saisonniers ou occasionnels. Il supprime également les contrats à durée déterminée (CDD) répétitifs, instaure le CDI comme norme avec une période d’essai maximale de six mois, et surtout, prévoit une intégration automatique pour tout employé ayant travaillé quatre ans au même poste, même sans contrat officiel.

Ces mesures, bien que tardives, traduisent une reconnaissance officielle : les pratiques d’emploi dominantes n’étaient pas seulement injustes, mais aussi contraires à l’esprit de la Constitution et aux principes de justice sociale.

Orange Tunisie : une image internationale masquant une précarité systémique
Orange Tunisie se présente comme une entreprise alignée sur les standards internationaux de gouvernance et d’égalité. Pourtant, la réalité révèle des pratiques contradictoires. L’entreprise s’appuie massivement sur des sociétés sous-traitantes pour employer des centaines d’agents, qui travaillent dans ses locaux, sous la supervision de ses cadres, utilisant ses outils… mais sans bénéficier des droits des employés officiels.

La majorité d’entre eux perçoivent des salaires dérisoires (à peine 500 dinars mensuels), sans couverture sociale réelle ni perspectives d’évolution. Bien qu’ils effectuent les mêmes tâches que les salariés permanents, ils sont traités comme des étrangers à l’entreprise.

Une violation flagrante de la loi sous couvert de légalité fictive
Selon les nouvelles dispositions du code du travail, toute personne travaillant au sein d’une entreprise sous son autorité est juridiquement considérée comme lui appartenant. Ainsi, le maintien par Orange de ce système après des années de service constitue une violation manifeste de la loi et une fraude institutionnelle injustifiable.

Ooredoo Tunisie : l’extension de la sous-traitance au lieu de son démantèlement
Si Orange pratique la sous-traitance dans ses bureaux administratifs, Ooredoo Tunisie est allée plus loin. Il y a deux ans, l’entreprise a intégré tous ses points de vente en interne… sans pour autant embaucher ses vendeurs. Au contraire, ils ont été externalisés via des sociétés intermédiaires sous prétexte de « privatisation », transformant même ses espaces commerciaux officiels en zones gérées par des employés qui n’en font pas partie.

Cette politique n’a pas été une restructuration pour améliorer la performance, mais une consolidation de la précarité, élargissant le cercle de la sous-traitance et maintenant les agents dans une illégalité persistante malgré des années d’expérience.

L’intégration immédiate : un droit légal qui ne souffre aucun retard
Aujourd’hui, les agents sous-traitants d’Orange et Ooredoo ne réclament pas des privilèges, mais des droits garantis par la loi. L’embauche n’est pas un caprice syndical ni une faveur managériale : c’est une obligation légale et morale. Leur intégration immédiate ne représenterait pas seulement une justice sociale, mais aussi une stratégie pour améliorer la performance en renforçant l’engagement et l’appartenance.

Intégrer ces travailleurs, c’est mettre fin à une injustice, établir une base claire pour l’équité professionnelle et instaurer une stabilité administrative qui améliore la productivité. C’est reconnaître l’employé comme un partenaire du succès, et non comme un numéro dans un système flexible… uniquement sur le papier.

Ce que le profit ne règle pas, la loi doit le corriger
Ce qui se passe dans des entreprises comme Orange et Ooredoo n’est pas isolé : c’est le reflet d’un système où le profit prime sur la dignité des travailleurs. Mais avec l’entrée en vigueur du nouveau code du travail, invoquer la « flexibilité » ou des « accords internes » pour contourner la loi n’est plus acceptable. L’État doit désormais appliquer les textes avec fermeté, sans laisser les entreprises agir en toute impunité.

Il n’y a plus de place pour les manœuvres : soit les travailleurs sont intégrés, soit la Tunisie admet officiellement que sa loi ne s’applique qu’aux plus faibles.

 
 
 
 
 
 
 
 
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