Depuis des mois, l’endettement des ménages tunisiens auprès des banques ralentit d’une manière significative et ceci pour plusieurs raisons. Selon le dernier bulletin des statistiques financières publié par la Banque Centrale, l’encours de l’endettement des ménages auprès des banques tunisiennes a atteint 29.7 milliards de dinar, enregistrant une hausse de 0.5% depuis le début de l’année.
Cet encours est dominé principalement par les crédits logement qui accaparent plus de 43% avec 12.9 milliards de dinars, suivi par l’encours des crédits destinés à l’aménagement du logement avec 11.1 milliard de dinars. L’encours des crédits destinés à la consommation atteint 5.1 milliards de dinars ce qui représente plus de 17% du total de l’encours.
Les banques tunisiennes accordent de moins en moins de crédits pour les particuliers et ce pour plusieurs raisons. En effet, des restrictions sont faites sur certains types de crédits et principalement les crédits logement après la modification de la loi. Les banques aujourd’hui ne donnent des crédits logement que pour une période de remboursement inférieure à 15 ans, pour éviter la révision du taux d’intérêt tous les 3 ans. Cette restriction réduit considérablement le nombre de ménages capables de s’endetter sous ces conditions.
Sur un autre plan, plusieurs ménages tunisiens, et sous l’effet d’un endettement excessif, n’ont pas la capacité de s’endetter encore plus. Le surendettement des ménages est devenu aujourd’hui un phénomène de société très importants et quia des conséquences dévastatrices sur les familles tunisiennes. Un projet de loi sur le traitement du surendettement des ménages a été initié par le gouvernement en 2018, mais n’a pas vu le jour jusqu’à présent. A notre sens, il est temps de le réactiver et l’examiner lors de la prochaine rentrée parlementaire.





















