L'expert Journal
  • Accueil
  • Actualités
  • Economie
  • International
  • Sport
  • Culture
  • Divers
  • AR
No Result
View All Result
  • Accueil
  • Actualités
  • Economie
  • International
  • Sport
  • Culture
  • Divers
  • AR
No Result
View All Result
L'expert Journal
No Result
View All Result

STIR : Une raffinerie d’un autre temps, à quel prix ?

Lexpert Editeur Lexpert
9 juillet 2025
in Actualités, Economie
0
SHARES
Share on FacebookShare on Twitter
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

Faut-il continuer à subventionner la STIR ? Entre impératif stratégique et fardeau économique

Par Abou FARAH

Alors que les débats sur la réforme des subventions battent leur plein en Tunisie, la question du maintien du soutien public à la Société Tunisienne des Industries de Raffinage (STIR) revient avec insistance. Vieille de plus de six décennies, la seule raffinerie du pays, située à Bizerte, continue de fonctionner grâce à des subventions conséquentes de l’État. Pourtant, entre une technologie obsolète, des coûts de raffinage élevés et une rentabilité discutable, nombreux sont ceux qui s’interrogent : ne vaudrait-il pas mieux liquider la STIR et importer directement les produits pétroliers raffinés ?

 

Une infrastructure d’un autre âge

Fondée en 1958, à peine deux ans après l’indépendance, la STIR est née de la volonté de doter le jeune État tunisien d’une capacité nationale de raffinage. À l’époque, cette décision avait une logique politique et stratégique : renforcer l’autonomie énergétique, créer de l’emploi et réduire la dépendance extérieure.

Cependant, plus de 65 ans plus tard, la raffinerie de Bizerte continue de tourner avec une technologie dépassée. Rachetée d’occasion dès l’origine, l’usine repose toujours sur des procédés de raffinage datant des années 1930. Ce qui en fait aujourd’hui l’une des unités les moins performantes de la région, avec un taux de rendement technique médiocre, des pertes énergétiques considérables et une capacité plafonnée à environ 32 000 barils/jour, très en deçà des besoins nationaux.

 

Un gouffre financier ?

Pour maintenir cette structure en fonctionnement, l’État tunisien doit injecter régulièrement des subventions colossales, tant pour financer les importations de pétrole brut que pour compenser les pertes d’exploitation. Selon les chiffres du ministère de l’Énergie, les coûts de raffinage à la STIR sont jusqu’à 40 % plus élevés que le coût d’importation directe des produits finis (essence, gasoil, fuel…).

En 2023, plus de 600 millions de dinars ont été mobilisés en subventions pour la STIR, selon un rapport du ministère des Finances. Cette somme aurait pu servir à moderniser les réseaux de transport d’énergie, développer les énergies renouvelables ou soutenir des secteurs productifs.

À cela s’ajoutent les coûts environnementaux : l’ancienne raffinerie, mal adaptée aux normes actuelles, génère une importante pollution atmosphérique et marine dans le nord de Bizerte, suscitant des tensions avec la société civile locale.

 

Et pourtant… une liquidation risquée ?

Malgré ces constats, la liquidation de la STIR n’est pas une décision aisée. Car si la raffinerie n’est pas rentable économiquement, elle reste stratégiquement importante. En raffinant une partie du pétrole brut importé, la Tunisie conserve un minimum de contrôle sur sa chaîne logistique énergétique, ce qui n’est pas négligeable en temps de crise ou de volatilité géopolitique.

La fermeture de la STIR signifierait aussi la suppression de plus de 1 200 emplois directs et plusieurs milliers d’emplois indirects. Dans un contexte de chômage élevé, notamment dans les régions côtières, cela constituerait un choc social.

Enfin, opter pour l’importation exclusive de carburants raffinés exposerait la Tunisie à des fluctuations de prix plus fortes, et à une dépendance accrue vis-à-vis des marchés internationaux, notamment de hubs méditerranéens comme ceux d’Italie ou d’Espagne.

 

Quelle voie médiane ?

Entre la subvention perpétuelle et la liquidation brutale, une troisième voie est envisageable : celle de la transformation de la STIR.

  • Une restructuration partielle avec modernisation des unités critiques ;
  • L’ouverture du capital à des partenaires étrangers disposant de technologies plus propres et plus efficientes (notamment du Golfe ou d’Asie) ;
  • La conversion progressive du site de Bizerte en plateforme logistique énergétique ou en centre de stockage stratégique ;
  • Ou encore la réorientation vers le raffinage léger ou le recyclage pétrochimique.

 

un choix de souveraineté

Le cas de la STIR dépasse la simple logique comptable. C’est une décision de souveraineté énergétique à long terme. Continuer à la subventionner sans réformes reviendrait à jeter de l’argent public dans un puits sans fond. La liquider sans alternative crédible pourrait exposer le pays à des risques économiques, sociaux et sécuritaires majeurs.

Ce qu’il faut désormais, c’est une vision claire, appuyée par une stratégie énergétique nationale cohérente. La STIR ne doit pas être seulement un problème budgétaire : elle peut devenir, si elle est réformée intelligemment, un levier pour la transition énergétique tunisienne.

 

Tags: STIR
 
 
 
 
 
 
 
 
Article précédent

  La Révolte des BRICS : Vers un Nouvel Ordre Financier Mondial ?

Article suivant

UNIMED affiche une performance solide en 2024 malgré des défis persistants

Articles Similaires

Actualités

TOYOTA domine le marché automobile mondial…

Editeur Lexpert
11 décembre 2025
Actualités

Loi des finances et informalité : un flagrant déni…

Editeur Lexpert
11 décembre 2025
Actualités

Poulina Group Holding : Founders Capital Partners allège sa participation avec quatre opérations de cession

Editeur Lexpert
10 décembre 2025
Actualités

Festival International de Douz: une édition alliant tradition et modernité

Editeur Lexpert
10 décembre 2025
Actualités

Poulina Group Holding : Founders Capital Partners allège sa participation avec quatre opérations de cession

Editeur Lexpert
10 décembre 2025
Article suivant

UNIMED affiche une performance solide en 2024 malgré des défis persistants

Suivez Nous!

 
 
 
 

A la Une!

Actualités

TOYOTA domine le marché automobile mondial…

Editeur Lexpert
11 décembre 2025
0

...

Lire la suite..

Loi des finances et informalité : un flagrant déni…

11 décembre 2025

Poulina Group Holding : Founders Capital Partners allège sa participation avec quatre opérations de cession

10 décembre 2025

L'expert Journal

Pages

  • Accueil
  • Actualités
  • Economie
  • International
  • Sport
  • Culture
  • Divers
  • AR

TOYOTA domine le marché automobile mondial…

Editeur Lexpert
11 décembre 2025
0

...

Loi des finances et informalité : un flagrant déni…

Editeur Lexpert
11 décembre 2025
0

...

Poulina Group Holding : Founders Capital Partners allège sa participation avec quatre opérations de cession

Editeur Lexpert
10 décembre 2025
0

...

2025 © Tous les droits sont réservés. Conçu et développé par : INFOPUB

No Result
View All Result
  • Accueil
  • Actualités
  • Economie
  • International
  • Sport
  • Culture
  • Divers
  • AR

2025 © Tous les droits sont réservés. Conçu et développé par : INFOPUB