Le Portefeuille à Risque (PAR) des Institutions de Microfinance (IMF) SA montre une situation globalement maîtrisée, mais avec des signaux préoccupants. Bien que les ratios de PAR 30 (retards >30 jours) restent dans une fourchette modérée (2,5 % à 3,8 %), certains indicateurs, comme la hausse des créances radiées et des retards à plus de 90 jours, soulignent des fragilités persistantes.
Taux d’intérêt élevés : Un frein au redressement ?
- Malgré un léger repli du taux moyen (passant de 30 % à 28 % en 2023), les conditions de crédit restent excessives pour une clientèle souvent vulnérable.
- Ces taux, bien qu’inférieurs à ceux du secteur informel, alourdissent la charge de remboursement et pourraient expliquer en partie la persistance des retards (PAR 1-30 en hausse en 2025).
Risque d’inaction du législateur : Un danger pour la stabilité du secteur
- Sans intervention régulatoire pour encadrer les taux ou renforcer les mécanismes de soutien aux emprunteurs, la qualité du portefeuille pourrait se dégrader.
- Une politique proactive (plafonnement des taux, restructuration des dettes, accompagnement des clients) est cruciale pour éviter un cercle vicieux : hausse des défauts → durcissement des conditions → exclusion
Un équilibre fragile
Si les IMF SA maintiennent un PAR relativement stable, l’absence de réforme ambitieuse risque d’aggraver les tensions. Baisser davantage les taux et mieux encadrer le secteur sont des leviers indispensables pour concilier rentabilité et inclusion financière.





















