Le seul espoir d’un semblant de multilatéralisme, et d’un monde qui fonctionne selon les règles du droit international, demeure aujourd’hui l’institution des Nations Unies.
Cette organisation internationale fondée en 1945, après la seconde Guerre mondiale, dans le but de maintenir la paix et la sécurité internationales, de développer des relations amicales entre les nations, de résoudre les problèmes internationaux et de promouvoir le respect des droits de l’homme ; est aujourd’hui très critiquée.
Elle est désavouée par certaines puissances, tel que les Etats Unis ou l’Etat sioniste, parce qu’elle ne fournit pas la couverture internationale nécessaire pour leurs projets et n’est pas en symbiose avec leurs politiques. Et elle est considérée comme impuissante et inefficace par certains pays, qui estiment qu’elle doit jouer le rôle pour lequel elle a été créée.
Cette institution est aujourd’hui au bord de la faillite, non pas morale, mais financière.
Selon le journal The economist, seuls 49 des 193 États membres de l’ONU ont payé leurs cotisations obligatoires à temps en 2025.
Les deux plus grandes économies du monde – les États-Unis et la Chine – sont également les deux plus grands contributeurs de l’ONU, chacun contribuant à environ 20 % du financement global de l’organisation, prennent de plus en plus de retard.
Trump a déjà adressé une note pour la réduction des dépenses pour l’aide humanitaire et les institutions onusiennes.
L’organisation des Nations Unies risque d’être en cessation de paiement au mois de Septembre 2025, et arrêter le paiement des salaires des forces de maintien de la paix à partir du mois de Juin 2025.
L’organisation a entamé l’année 2025 avec un déficit budgétaire de 200 millions de dollars, et prévoit déjà un déficit de 1.1 milliards de dollars à la fin de l’année.
Pour 2025, l’organisation a déjà préparé un budget de 3.7 milliards de dollars. Depuis le début de l’année 17% de ce budget ont été réduit afin d’éviter la faillite. Des réductions qui impactent directement l’intervention de cette organisation dans le monde. En effet, l’ONU suspendrait ses recrutements en raison de ces coupes budgétaires. Le Secrétaire général Antonio Guterres aurait averti en février que les Casques bleus risquent de ne plus être payés d’ici mi-2025.
Cette situation aura des impacts catastrophiques sur plusieurs pays dont plusieurs projets dépendent des financements onusiens.
La Tunisie bénéficie de son côté de plusieurs financements à travers des instituions onusiennes tel que le PNUD, très actif en Tunisie, ou l’UNDEF, ou le FAO et l’OMS.
Si cette situation persiste, plusieurs projets déjà engagés en Tunisie ne vont pas aboutir ou seront tout simplement annulés. Certains l’ont déjà était fait pour des raisons de restrictions budgétaires.
Abou Farah