Le sommet des BRICS au même moment que la tenue des assemblées annuelles du FMI et la BM

Vers la dédollarisation du monde des pays émergents
Une nouvelle monnaie internationale ne pas pour cohabiter avec le dollar mais plutôt pour le remplacer
Un nouveau système transactionnel qui cherche à remplacer le Swift international, etc…
L’assemblée annuelle du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) sont tenues au même temps que le sommet des BRICS sont deux événements importants dans le domaine des affaires économiques mondiales, mais ils diffèrent sur plusieurs points fondamentaux en matière d’objectifs, de composition, et d’approche économique.
Assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale
Objectifs :
• L’assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale rassemble des représentants des 190 pays membres pour discuter de l’économie mondiale, de la stabilité financière, et du développement économique.
• Les deux institutions visent principalement à promouvoir la stabilité financière et à fournir une assistance technique et des financements pour soutenir la croissance économique, en particulier dans les pays en développement.
Approche :
• Le FMI se concentre davantage sur la stabilité économique mondiale, notamment par la surveillance des politiques économiques et monétaires des pays membres, le soutien financier temporaire pour surmonter des crises, et des conseils de réformes.
• La Banque mondiale, quant à elle, met l’accent sur la réduction de la pauvreté, avec un financement pour des projets d’infrastructure, de santé, d’éducation et de développement durable.
Influence et Critiques :
• Ces institutions, dont le leadership est historiquement dominé par des pays développés (les États-Unis et l’Europe), sont souvent critiquées pour imposer des politiques d’austérité et des réformes structurelles qui peuvent être perçues comme contraignantes pour les pays en développement.
Sommet des BRICS
Objectifs :
• Le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) réunit les cinq puissances émergentes qui cherchent à construire une coopération politique et économique entre elles.
• L’un des principaux objectifs des BRICS est de favoriser un ordre économique multipolaire qui contrebalance l’influence des institutions dominées par l’Occident, comme le FMI et la Banque mondiale.
Approche :
• Les BRICS promeuvent le développement par une approche plus flexible et adaptative, souvent sans conditions strictes. Cela se traduit par la création de la Nouvelle Banque de Développement (NBD) des BRICS, qui accorde des prêts aux membres et à d’autres pays émergents, en vue d’encourager le développement sans les contraintes associées aux financements du FMI.
• Ils visent également à accroître l’utilisation de leurs monnaies nationales pour réduire la dépendance au dollar, ce qui favorise une plus grande souveraineté financière.
En somme, l’assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale s’inscrit dans le cadre d’un système économique mondialisé dominé par l’Occident, tandis que le sommet des BRICS représente un espace alternatif de coopération pour les pays émergents, aspirant à une plus grande autonomie économique et à une diversification des partenariats mondiaux.
Influence et critiques :
Le bloc BRICS a pris une importance croissante dans les discussions économiques globales, surtout en matière de réforme de la gouvernance économique mondiale. Cependant, certains mentionnent que les intérêts nationaux divergents entre les membres limitent leur coopération.
En 2024, plusieurs démonstrations de force marquent la scène géopolitique et économique mondiale, accentuant les tensions entre les puissances établies et émergentes. Voici un aperçu des dynamiques en jeu :
1. Les BRICS et l’expansion du groupe
• Lors du sommet des BRICS en 2023, l’alliance a annoncé l’intégration de nouveaux membres (comme l’Argentine, l’Égypte et l’Iran). En 2024, les BRICS pourraient accentuer cette expansion, renforçant leur poids économique et politique.
• Le groupe intensifie ses efforts pour promouvoir un système multipolaire. L’usage accru des monnaies nationales pour les échanges et les investissements vise à réduire la dépendance au dollar, une stratégie symbolique pour affirmer leur indépendance économique face aux institutions occidentales.
2. Les États-Unis et le G7
• Les États-Unis, en collaboration avec les membres du G7 et l’Union européenne, cherchent à maintenir leur influence sur l’ordre économique mondial. Des initiatives comme la réforme des chaînes d’approvisionnement, le “friend-shoring” (réorganisation des chaînes avec des partenaires de confiance), et des sanctions contre les adversaires politiques illustrent leur volonté de préserver leur leadership.
• Le G7 prend aussi des mesures pour renforcer les alliances en Asie, comme avec le Japon, la Corée du Sud et l’Australie, afin de contrer l’influence croissante de la Chine dans la région indo-pacifique.
3. La Russie et le conflit en Ukraine
• En 2024, la Russie maintient sa démonstration de force militaire et politique en Ukraine, malgré les sanctions occidentales. Les BRICS soutiennent tacitement ou diplomatiquement la Russie, tandis que Moscou cherche à renforcer ses liens économiques avec des pays non occidentaux.
• Cette situation pousse l’Europe à se réarmer et à accroître sa coopération en matière de défense, contribuant à une nouvelle course aux armements en Europe de l’Est.
4. La Chine et Taïwan
• Les tensions entre la Chine et Taïwan se poursuivent, avec une militarisation accrue dans la région du détroit de Taïwan. Pékin intensifie ses manœuvres militaires et diplomatiques pour isoler Taïwan sur la scène internationale, rappelant régulièrement son objectif de “réunification”.
• En réaction, les États-Unis continuent de soutenir Taïwan, renforçant leur présence militaire dans l’Indo-Pacifique et multipliant les alliances régionales (AUKUS, Quad), augmentant ainsi le risque d’une confrontation directe.
5. Renforcement des alliances alternatives : OCS et Alliance du Golfe
• L’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dominée par la Chine et la Russie, continue d’attirer des pays d’Asie centrale, du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud. En 2024, l’OCS intensifie ses activités économiques et sécuritaires, affichant une volonté de se positionner comme alternative à l’influence occidentale.
• Les pays du Golfe, en quête de diversification économique, renforcent leurs relations avec la Chine, l’Inde et les pays du Sud global, tout en conservant des liens avec les États-Unis et l’Europe. Cette stratégie montre une flexibilité nouvelle, visant à maximiser leur poids sur la scène mondiale.
6. Les démonstrations de force économique : sanctions et accords
• Les sanctions économiques continuent d’être un levier de pression. Les États-Unis et l’Europe maintiennent des sanctions contre la Russie, l’Iran, et certaines entreprises chinoises, tandis que la Chine utilise des restrictions commerciales pour répondre aux pressions occidentales.
• Les grands accords commerciaux et d’infrastructures, comme l’initiative chinoise des Nouvelles Routes de la Soie et les accords régionaux en Asie, en Afrique et en Amérique latine, montrent que la diplomatie économique est aussi un moyen de montrer sa force.
Ces démonstrations de force révèlent une compétition croissante pour l’influence mondiale. D’un côté, les puissances occidentales cherchent à maintenir leur suprématie dans l’ordre établi, tandis que les puissances émergentes, à travers des organisations comme les BRICS et l’OCS, prônent un système multipolaire plus équilibré.
En 2025, cette dynamique de démonstrations de force pourrait intensifier les risques de fragmentation géopolitique
et de tensions globales.
safouane ben aissa

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