Malgré les instructions claires du président de la République visant à assurer la stabilité des institutions en nommant des responsables définitifs aux postes clés, plusieurs fonctions stratégiques en Tunisie demeurent occupées par des responsables en intérim. Une situation qui suscite des interrogations quant à la gouvernance et à l’efficacité de l’administration publique.
Une instabilité préjudiciable
Les institutions de l’État, en particulier celles liées à la sécurité nationale, à l’économie, à la justice et aux affaires sociales, nécessitent une continuité et une prise de décision rapide et efficace. Cependant, plusieurs de ces structures sont dirigées par des responsables par défaut, dans l’attente d’une nomination officielle qui tarde à venir.
Ces postes, souvent occupés par des intérimaires depuis des mois, voire des années, souffrent d’un manque de légitimité, ce qui entrave la prise de décisions stratégiques. De nombreux dossiers restent ainsi en suspens, car ces responsables n’osent pas entreprendre des réformes de peur de ne pas être confirmés ou remplacés du jour au lendemain.
Un dysfonctionnement administratif et politique
L’une des conséquences les plus graves de cette situation est la paralysie administrative. Sans une autorité clairement définie et sans perspectives de stabilité, plusieurs administrations fonctionnent au ralenti, retardant l’exécution des projets et la mise en œuvre des politiques publiques.
Par ailleurs, ce flou institutionnel alimente les suspicions sur les raisons réelles de ces intérims prolongés. S’agit-il de blocages bureaucratiques ? D’un manque de compétences pour pourvoir ces postes ?
Un appel à l’action
Face à cette impasse, il est urgent que les autorités concernées prennent des mesures concrètes pour finaliser ces nominations. Un appareil étatique efficace repose sur des responsables ayant une vision claire et la capacité de prendre des décisions en toute responsabilité. Laisser ces postes vacants ou sous des intérimaires affaiblit l’État et freine son développement.
Si la présidence a fait de la bonne gouvernance une priorité, il est temps que cette volonté se traduise par des actes concrets. Une administration efficace et stable est essentielle pour redonner confiance aux citoyens et garantir la mise en œuvre des réformes indispensables au redressement du pays.
