Le secteur pharmaceutique en Tunisie est en proie à une crise profonde, due en grande partie à un cadre juridique désuet et restrictif. Ce système, en place depuis des décennies, favorise les anciens pharmaciens qui ont la mainmise sur le secteur, tout en imposant des règles rigides par le biais de l’Ordre des pharmaciens. Cette situation a des répercussions désastreuses sur les jeunes docteurs en pharmacie, qui se retrouvent privés de la possibilité d’ouvrir leur propre officine. Un Système Injuste et Dépassé Actuellement, l’ouverture d’une officine en Tunisie est soumise à une réglementation extrêmement stricte et peu transparente. Les jeunes diplômés en pharmacie se heurtent à une liste d’attente interminable, les empêchant de s’installer et de pratiquer leur métier. Ce cadre réglementaire opaque profite essentiellement aux anciens pharmaciens, renforçant ainsi une situation de monopole au détriment des nouveaux arrivants. Des Docteurs en Pharmacie Désemparés Face à cette impasse, des centaines de jeunes docteurs en pharmacie se retrouvent dans l’incapacité d’ouvrir leur propre officine. Privés de perspectives d’avenir dans leur domaine, ils sont contraints de se tourner vers des emplois sans rapport avec leur formation, alimentant ainsi un sentiment de frustration et de désespoir croissant. Les Jeux Sont Biaisés Le cadre réglementaire actuel ne permet pas une compétition saine et équitable. Les règles imposées par l’Ordre des pharmaciens sont non seulement restrictives, mais aussi biaisées en faveur des anciens titulaires d’officine. Cette situation crée une barrière presque infranchissable pour les jeunes diplômés, dont les compétences et l’expertise restent inexploitées. Une Suggestion pour un Changement Radical Pour remédier à cette situation injuste, il est impératif de réformer le cadre juridique actuel. Une proposition concrète serait de permettre à tout diplômé en pharmacie de s’installer à ses risques et périls, à condition de respecter une distance minimale de 250 mètres par rapport à la plus proche officine. Cette mesure permettrait non seulement de briser le monopole des anciens pharmaciens, mais aussi d’encourager l’entrepreneuriat et l’innovation dans le secteur pharmaceutique. Conclusion Il est urgent de repenser le cadre juridique régissant les officines de pharmacie en Tunisie. En autorisant les jeunes diplômés à s’installer plus librement, tout en garantissant une distance minimale entre les officines, nous pouvons créer un environnement plus équitable et dynamique. Il est temps de donner aux jeunes pharmaciens les moyens de contribuer pleinement à la santé publique et de réaliser leur potentiel professionnel.