Introduction Ons Jabeur, surnommée la « Ministre du Bonheur » par ses fans, est devenue l’une des figures les plus inspirantes du tennis féminin. Première joueuse arabe et africaine à atteindre des finales en Grand Chelem, elle a brisé les barrières et porté les espoirs de toute une région. Mais son parcours, marqué par des blessures récurrentes, soulève des questions sur son avenir : pourra-t-elle conquérir un titre majeur, ou son rôle se limitera-t-il à celui d’une ambassadrice pour les sponsors et le business ?
Un Parcours Révolutionnaire
Née le 28 août 1994 à Ksar Hellal en Tunisie, Ons Jabeur a débuté le tennis à l’âge de 3 ans. Malgré le manque d’infrastructures en Tunisie, son talent précoce lui a permis de se faire remarquer. En 2011, elle remporte Roland-Garros junior, devenant la première Tunisienne à gagner un tournoi du Grand Chelem, même en junior.
Passée professionnelle, elle a gravi les échelons avec un jeu atypique, mêlant drops, amorties et coups imprévisibles qui déstabilisent ses adversaires. En 2020, elle entre dans l’histoire en atteignant les quarts de finale de l’Open d’Australie, une première pour une joueuse arabe. Puis, en 2022 et 2023, elle réalise des exploits encore plus grands : finaliste à Wimbledon et à l’US Open, elle frôle la consécration mais échoue face à Elena Rybakina puis Iga Świątek.
Les Blessures : Un Frein Récurrent
Malgré son talent, Jabeur a souvent été freinée par des problèmes physiques. En 2023, des genoux fragiles et des soucis au dos l’ont obligée à réduire son calendrier. Ces blessures ont affecté sa régularité, l’empêchant parfois de jouer à son meilleur niveau lors des tournois majeurs.
En 2024, elle a connu un début de saison mitigé, avec des abandons et des défaites précoces, soulevant des interrogations sur sa capacité à revenir au plus haut niveau. À presque 30 ans, l’horloge tourne, et chaque saison perdue à cause des blessures réduit ses chances de remporter un Grand Chelem.
Sponsors et Business : Une Ambassadrice Incontournable
Ons Jabeur est bien plus qu’une joueuse de tennis : elle est un symbole. Porte-drapeau du tennis arabe et africain, elle attire les sponsors comme Nike, Lacoste, et des marques régionales. Son charisme, son éloquence en plusieurs langues et son engagement pour l’égalité des chances en font une personnalité médiatique très prisée.
Certains observateurs craignent cependant qu’elle ne se transforme en « icône commerciale », davantage centrée sur son image que sur ses performances. Après ses finales perdues en Grand Chelem, la question se pose : son palmarès restera-t-il celui d’une éternelle challenger, ou parviendra-t-elle à décrocher le titre tant attendu ?
Quel Avenir pour Ons Jabeur ?
La réponse dépendra de sa capacité à gérer son corps et sa motivation. Si elle parvient à surmonter ses blessures, elle a encore le jeu pour triompher en Grand Chelem, notamment sur gazon (Wimbledon) ou sur dur (US Open). Mais le temps presse, et la concurrence est féroce avec des joueuses comme Świątek, Sabalenka ou Gauff.
Si les titres majeurs lui échappent définitivement, elle pourrait se tourner vers un rôle d’ambassadrice, voire de dirigeante dans le monde du tennis. Mais une chose est sûre : Ons Jabeur a déjà marqué l’histoire, et quoi qu’il arrive, elle restera une
Ons Jabeur se trouve à un tournant de sa carrière. Les deux prochaines années seront décisives : soit elle relève le défi et offre à la Tunisie et à l’Afrique leur premier titre du Grand Chelem, soit elle deviendra une légende sans trophée majeur, mais dont l’impact dépasse le cadre sportif. Dans tous les cas, son héritage est déjà immense.