Saison des grandes cultures : l’agriculture tunisienne à la croisée des chemins, Entre espoir de relance et pression sur la balance commercial

 

La saison 2024-2025 des grandes cultures en Tunisie s’annonce déterminante pour la balance commerciale du pays, dans un contexte marqué par des défis climatiques et économiques majeurs.

 

Attentes pour la saison agricole

Le ministère de l’Agriculture, sous la direction d’Abdelmonem Belati, a exprimé son engagement à assurer l’autosuffisance en blé dur pour les Tunisiens Cette ambition repose sur l’expansion des grandes cultures, notamment dans des gouvernorats comme Gafsa, où la superficie de blé emblavée a augmenté de 500 hectares pour atteindre 2 500 hectares cite turn0search11

Cependant, les conditions climatiques posent des défis considérables Selon une étude de l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA), le raccourcissement du cycle de développement des céréales, dû à des sécheresses sévères, pourrait entraîner une perte moyenne de 344 000 tonnes de récoltes, équivalant à un coût de près de 393 millions de dinars cite turn0search19.

 

Impact sur la balance commerciale

Au premier trimestre 2025, la Tunisie a enregistré un déficit commercial de 5 050,5 millions de dinars, en hausse de 66,8 % par rapport à la même période en 2024 cite turn0search21.

Néanmoins, le secteur alimentaire a affiché un excédent de 614,8 millions de dinars, atténuant partiellement ce déséquilibre cite turn0search7.

Les exportations de dattes ont contribué positivement, avec une augmentation de 6,9 % des recettes, atteignant 479,6 millions de dinars au cours des quatre premiers mois de la saison cite turn0search3.  En revanche, les exportations d’huile d’olive ont diminué de 16,5 %, passant de 1 323,9 millions de dinars à 1 007,6 millions de dinars cite turn0search2.

Perspectives et recommandation

 

Karim Daoud, président du Syndicat des Agriculteurs de Tunisie (Synagri), souligne que les problèmes du secteur agricole résultent d’un manque de vision stratégique, exacerbant les vulnérabilités face aux aléas climatiques cite turn0search1.

 

Pour renforcer la résilience du secteur, il est crucial d’investir dans des pratiques agricoles durables, telles que l’agriculture de conservation, et de développer des variétés de cultures adaptées aux conditions climatiques locals Une telle approche pourrait non seulement stabiliser la production nationale, mais aussi améliorer la balance commerciale en réduisant la dépendance aux importations.

 

En somme, la réussite de la saison des grandes cultures dépendra de la capacité à surmonter les défis climatiques et à mettre en œuvre des politiques agricoles cohérentes, visant à renforcer la sécurité alimentaire et la performance économique de la Tunisie

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