Dans une récente déclaration aux médias du Golfe Persique, Youssef Al-Alawi, ex-ministre des
affaires étrangères du Sultanat d’Oman durant plus de 45 ans au temps du Sultan Qabous, politicien
chevronné, excellent décrypteur des relations internationales et grand liseur de la géopolitique ,
affirment ses collègues de la région, vient de prédire un remake du printemps arabe et un nouveau
bouleversement dans tout le proche et Moyen-Orient.
Selon lui, les mêmes causes produisent les mêmes effets. La crise sanitaire, le bouillonnement social,
les blocages politiques et la montée endémique du chômage dans la région sont autant de facteurs,
qui rappellent, insiste-t-il, le ras-le-bol des laissé-pour –compte de la croissance, des « sans dents »,
des damnés de la terre, auteurs des guérillas sociales, accoucheuses du premier printemps arabe de
l’an 2011.
Il est bon de rappeler que le Sultanat d’Oman, taxé de Suisse de la région du Golfe en raison de la
stabilité du pays depuis des décennies et de sa bonne gouvernance dans le domaine politico-sociale,
s’est toujours distingué par une sage politique étrangère, loin des axes habituels, ce qui lui a valu le
respect de la communauté internationale et fait de sa capitale Mascate, un lieu de rencontre
privilégié pour les belligérants de tout bord.
Imededdine Boulaâba